Mon Jules, il adore les sports mécaniques en général. Il aime le karting et a même pour projet de s’acheter un karting 2 temps (c’est-à-dire assez puissant).
Du coup, de temps en temps, une sortie au karting s’impose pour lui faire plaisir. Hier, nous sommes donc allés au karting de Ploumoguer, près de Brest (je lui ai offert une session de 8 minutes, pour 10 euros, très raisonnable comme prix).
Sous une fine pluie, je pense que nous allions être seuls mais absolument pas !
Quand on arrive sur circuit de karting et qu’on est une fille, une séance d’observation s’impose. Effectivement, on est dans un monde de mecs et ça transpire de testostérone. Les mecs sont en moitié excités à l’idée de pouvoir se défouler lors d’une course.
La fierté masculine, l’esprit de compétition, que de valeurs viriles réunies dans un même sport ! Pour celles qui doutent, c’est bien un sport. Mon Jules, au bout de 10 minutes de kart 2 temps, ressort crevé de sa course et il sent clairement que ses abdos et ses jambes travaillent. Un vrai athlète mon Jules !
Il est arrivé que je tourne avec mon Jules mais je ne sens pas à l’aise sur un kart. Je n’ose pas appuyer sur le champignon et je fais mes tours tranquillement hors course. Hier, je n’ai pas tourné donc j’ai pu observé le microcosme du karting.
Il y a deux types de personnes grosso modo et pas question qu’ils se mélangent (sacrilège) :
- Les amateurs : ces personnes louent le karting, font une ou deux sessions de 10 minutes et c’est tout. Il y a les mecs tous jeunes en scooter ou bien la bande qui rapplique avec la voiture de celui qui vient juste d’avoir son permis. Les filles, si vous voulez faire des rencontres, il ne faut pas se cacher, le karting est un nid à mecs. Ensuite, il y a aussi les pères de familles qui viennent avec leurs fils (moins de quatorze ans) et c’est presque attendrissant de voir la complicité père – fils et les yeux du gamin qui brillent en regardant son père.
- Les pros : ils ont leurs karts perso et passent la journée sur le lieu du karting. Au programme : course et mécanique. On voit les mâles dominants qui ne parlent pas aux amateurs et qui ne les regardent même pas. Une espèce de prétention se dégage de leur attitude supérieure. Enfin, ce qui les anime, est une cause noble : la passion. Deux catégories de pros se distinguent : les mecs qui ont acheté un vieux kart qui passent leurs après-midis à genoux à faire de la mécanique (si si, c’est une passion et non de la torture) et qui font un tour et pètent leur chaîne (retour aux stands) et ceux qui ont un kart récent et qui tournent sur la piste en faisant un boucan d’enfer.
Au final, la course de mon Jules s’est bien passée même s’il aurait aimé rouler plus vite. Il a doublé, pris ses virages (extérieur, intérieur, point de corde ou l’inverse, le kart a son propre vocabulaire).
Je n’ai eu d’yeux que pour mon Jules, je n’ai même pas regardé la course des autres. Avec sa combinaison bleue et son casque à visière chromée, il était beau, mon Jules.