La série Sciences Eco est, en tout point, la filière de la mixité. Sociale, tout d’abord, puisqu’elle se compose à peu près d’autant de filles que de garçons.
Intellectuelle, ensuite, car économie, sociologie, maths, histoire-géo, philo, langues, SVT, … tout y passe.
C’est, d’ailleurs, tout son intérêt : en vous ouvrant à de multiples sujets dont notre société est faite, elle vous donne une vaste culture générale, une compréhension du monde qui vous entoure et un nombre non négligeable de débouchés.
Pour y avoir été élève, voici quelques conseils pour celles qui seraient tentées par un bac ES:
– Tout d’abord, il est préférable d’être bonne en rédaction, voire même, si possible, d’aimer ça. Enormément de disserts vous seront données au cours de l’année pour vous entraîner et ce, en sciences éco, en philo, en histoire.
Et des commentaires dans les mêmes matières et en langues. Donc, si vous n’êtes pas copine avec l’orthographe et que l’idée de remplir plus d’une copie double vous répugne, pensez plutôt à des filières scientifiques ou techniques.
Les domaines des idées ont toujours été très littéraires (l’art et la musique y compris).
– Ensuite, vu le gros nombre de matières à gros coefficients, il vaut mieux éviter les points faibles. Attention, ça ne veut pas dire que c’est une filière pour surdoués!! Seulement, une grosse tôle en sciences éco (coeff 7), maths (coeff 5), histoire (coeff 5), philo (coeff 4) peut vous mener direct dans le mur – surtout si c’est au bac.
Pas de panique pour autant. En ce qui me concerne, ce sont les maths que j’ai dû travailler plus que tout le reste… On ne peut pas toujours être bonne partout : il faut juste savoir faire les bons choix d’options et donner un bon coup de fouet sur ses points faibles.
– Le choix des options, justement. Il s’agit de bien y réfléchir et de ne pas cocher des cases au hasard et à la va-vite. Tout dépend de votre profil : les matières que vous préférez, celles que vous « aimez » (j’insiste) travailler, la filière que vous envisagez d’intégrer après le bac.
Notez que de prendre les SES en option monte le coefficient de la matière à 9, tandis que les maths montent, eux, à 7. Si vous prenez une langue vivante, ce sera un oral (en plus de l’écrit obligatoire).
Dans tous les cas, il faut être certain de ce que l’on fait avant de se lancer. Mais soyez-en sûres, une fois que vous y serez, il est toujours très enrichissant de se spécialiser. Personnellement, j’avais choisi l’anglais car je voulais me construire un profil plus littéraire…
– Les options facultatives ne sont pas à négliger non plus car, dans ce cas-là, ce sont uniquement les points au-dessus de la moyenne qui comptent.
Elles sont donc des atouts pour récupérer des points pour le bac (le moyen de décrocher une mention ou, tout simplement, son bac) et, il ne faut pas l’oublier, l’occasion de s’épanouir ou/et de construire son projet d’avenir.
Certes, elles sont à travailler comme n’importe quelle matière et, par conséquent, beaucoup jouent les flemmards en ne les choisissant pas (d’ailleurs, c’est plutôt un réflexe de mec, ça). Or, ça paye toujours (pensez à votre futur CV…).
Si vous voulez savoir ce que j’ai fait (si vous ne voulez pas, c’est pareil, je vous le dit quand même), j’ai choisi le latin (je voulais rentrer en classes prépa littéraires) et les arts plastiques (pour m’éclater. Et ça a été vraiment le cas).
Quelques petits conseils supplémentaires :
– choisissez l’option SES en seconde. Il vaut mieux savoir qu’on aime la matière avant de s’embarquer en première.
– lisez régulièrement (l’idéal est de s’abonner. Souvent, le prof a des offres intéressantes pour toute la classe) un magazine d’actualité éco et politique. Genre Alternatives économiques (courage, ce n’est que pour 2 ans).
– pendant vos années lycée, pensez toujours à votre livret scolaire. Bien souvent, on ne se doute pas du rôle important qu’il joue directement au moment du bac.
Pour avoir été secrétaire de jury au bac ES (mais c’est valable pour les autres séries), je peux vous dire que les profs accordent beaucoup d’importance à ce livret qui, en fait, révèle le genre d’élève que vous êtes.
Les appréciations – du genre « sérieuse », « motivée », « appliquée » – ont tout autant de poids que les notes (parfois même plus) que vous avez eues pendant l’année…
En dernier lieu, rappelez-vous bien une chose (je fais un peu moralisatrice, mais bon, c’est nécessaire). C’est pour vous que vous travaillez. Pas pour papa, maman, grand-mère, tonton ou qui que se soit.
Les années bac, ce n’est vraiment pas le moment de jouer les contestataires et de donner l’avantage aux amis et aux sorties (ce qui ne veut pas dire de ne pas du tout en avoir).
Seulement, et vous vous en rendrez compte par la suite, c’est sur ce que vous êtes en train de faire que reposera toute votre vie (sur le coup, on a tendance à ne pas trop s’en rendre compte).
Ce n’est pas à 25 ans qu’il faudra venir pleurer en disant que vous n’avez pas eu votre chance… Au contraire, saisissez-la et servez-vous en pour réaliser vos rêves !